Pour Aurore Bergé, les hésitations de la droite sont responsables du recours au 49.3
La patronne des députés Renaissance, Aurore Bergé, a attribué à la droite la responsabilité de l’absence de vote sur la réforme des retraites, jeudi dernier. « Ce vote n’a pas eu lieu du fait d’un parti, d’un groupe qui n’en est plus un », a-t-elle attaqué dans l’émission « Questions politiques », sur France Inter, visant les hésitations affichées par plusieurs députés Les Républicains qui ont poussé le gouvernement à recourir au 49.3 de crainte de voir sa réforme rejetée.
« Il faut se poser la question de savoir s’ils voulaient vraiment être convaincus », a-t-elle poursuivi, estimant que les divisions de la droite sont le produit d’un « règlement de comptes interne » entre Eric Ciotti, le chef du parti, et Aurélien Pradié, son ancien rival dans la course à la présidence des Républicains à l’automne.
« Il n’y a pas eu grand monde au niveau », a-t-elle déploré. Et de s’interroger sur « la crédibilité d’un parti prétendument de droite qui n’est pas au rendez-vous » sur un sujet pourtant « identitaire » pour cette famille politique.
La députée a aussi ciblé la gauche, rappelant qu’elle avait voté la réforme Touraine qui avait augmenté la durée de cotisation. A ses yeux, précisément parce qu’elle vise à consolider le système de retraites par répartition, la réforme protège les travailleurs les plus modestes qui dépendent à 100 %, pour leur pension, de la solidarité nationale.
Concernant les tensions dans la rue, Aurore Bergé en a attribué la responsabilité à « des responsables qui appellent au chaos ». « Jean-Luc Mélenchon espère être face à Marine Le Pen en 2027, et donc il souhaite le chaos, il souhaite discréditer l’Assemblée », a-t-elle dit. Elle s’est aussi interrogée sur la capacité des syndicats à ne pas se laisser déborder par leurs bases.