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Créée en 1933, la charcuterie Crouzeilles-Léris dans le Pays basque va fermer. Une retraite anticipée et contrainte pour le couple propriétaire, due à la montée des prix de l’énergie.
Le téléphone d’Huguette Léris n’arrête pas de sonner, car tout le monde veut passer commande dans sa charcuterie de Gan (Pyrénées-Atlantiques), avant que l’enseigne, ouverte depuis 1933, ne ferme définitivement ses portes. Depuis que la nouvelle circule, les habitants viennent faire leur stock. « C’est honteux parce que c’est du traditionnel ici et que bientôt on achètera que dans les grandes surfaces sous vide« , s’exaspère un client.
« C’est très difficile à digérer »
Une retraite qu’Huguette et Jacky ont décidé de prendre deux ans avant la date qu’ils s’étaient fixée à cause de la montée des prix de l’énergie. « Un mois d’hiver, on payait à peu près 1 800 €, on est passé à 12 000 € par mois », témoigne Jacky Léris. « C’est très difficile à digérer », complète sa femme. Leur collègue ne veut pas reprendre l’enseigne à cause des trop grosses contraintes. La fin d’une histoire que Laurette, mère de Jacky qui a travaillé dans la charcuterie familiale comme son propre père, accepte résignée. « Ça fait mal au cœur, c’est sûr, mais c’est comme ça », concède-t-elle.